Tuesday, November 6, 2012

Memories of a has been teen: Pietro


A few days ago, I came back from my trip to Paris. I had such a great time. That's where I made my second interview of 'Memories of a has been teen'. This time, I chose to interview Pietro, also known as Pietrantonio, an Italian artist living in Paris. On his terrasse  in the middle of the city you can find the most delicious lemons, as well as masses of olives falling from his olive trees. He is quite an exceptional botanist. When you talk to him, you get overwhelmed by his swift thruthfullness. You must imagine his accent still very Italian.
So much gets lost in translations, so please excuse me for leaving the text in the original French! (get your schoolbooks and start studying your french lessons! Or not. Anyway, Enjoy!)



Jeanne: salut!
Pietro: Bonjour Jeanne!
Je suis super contente de pouvoir t'interviewer, je pense que c'est vraiment interessant d'entendre des histoires differantes à celle des ados de la ville.
Oui, c'est sympa!
Quel est ton job?
Je suis peintre, idéaste et photographe. En ce moment je fait énormément de photos. Justement, j'ai une expo à la galerie Satellite à Paris.

Vu que tu es un artiste, est ce que l'art et la créativité jouaient un rôle dans ton adolescence?
L'art, oui. Entre 7 et 12 ans, mes copains et moi, on séchait les cours et on allait à une grotte magnifique, elle s'appelait La Grotte Payenne. On y avait découvert des images préhistoriques. C'était un mélange entre la peinture et la gravure. On allait souvent dans cette grotte et on faisait un peu comme les hommes des grottes d'il y a 20 000 ans; on chassait en mettant des pièges pour les animaux, on attrapait des oiseaux. Quand c'était la saison des chatainges, on en faisait callier et on mangait des champignons. On mangait nos trouvailles dans la grotte. Chaqu'un apportait un peu de pain. On a vécu de très chouettes expériences. A l'école, je rentrais par la porte et je sortais par la fenêtre. J'étais connu pour faire ça! Je vivais vraiment avec la nature. Quand il commencait à faire beau, en mai, on partait à la mer pendant les heures de cours. Pour ça, il fallait marcher environ 14 km aller-retour!
Jeune, as-tu fait quelque chose qui a vraiment  donné un résultat?
J'ai eu une expérience dans la mer. Je devais avoir 9 ans. C'était le mois de septembre et il y avait des marées assez importantes. A cet époque notre maison était juste au bord de la mer, sur les dunes. Là bas il y avais un canal, qui reliait un lac avec la mer. Souvent il y avait des gros poissons, des dauphins et des baleines qui tentaient de traverser le canal. Mais quand il y avait des marées importantes, le canal était un piège pour eux. Ils croyaient qu'ils pouvaient continuer leur itiniraire dans le canal, mais il n'y avait pas assez d'eau pour continuer. Les baïnes dans la mer Adriatique étaient paralèles à la plage. Il y avait une bande de sable, une baïne, une bande de sable, une baïne etcetera. Une fois, j'avais nagé jusqu'à la cinquième baïne, ce qui était vraiment très, très loin. Et justement, j'étais sur la dune et je regardais un dauphin qui jouait. Et je me disait que s'il ne sortait pas rapidement de la baïne, il serait complètement coincé. Le dauphin était déjà arrivé jusqu'à la première baïne! Il y avait encore assez d'eau pour qu'il puisse nager tranquillement. Mais la mer baissait crutialement et le dauphin se rendait compte qu'il était en danger. Il fesait tout pour aller de l'autre côté la bande de sable pour pouvoir aller dans la prochaine baïne, mais ce qu'il essayait était impossible. Le dauphin était complètement ensablé. Il sautillait un peu pour se déplacer, mais la bande de sable était bien trop large. Je voulais le sauver! Je me demandais vraiment comment j'allais faire, par ce que le dauphin était aussi grand qu'un âne! Alors, j'ai nagé et j'ai creusé une sorte de canal. Tu vois,  quand tu creuses un trou dans le sable, l'eau va tout de suite rentrer dedans. Ca n'a vraiment pas été facile. La bande de sable était très large. Il y avait pas mal de gens sur la plage qui regardaient, mais personne ne pouvait m'aider, par ce que là bas, les pêcheurs ne savaient pas nager. Je creusais, je creusais et je creusais. Je voyais que le dauphin reprenait de l'éspoir! Le sable était une sorte de boue, de sable mouvant, donc tous les deux, on s'enfoncait. Je l'ai poussé et on était arrivés dans la deuxième baïne! C'était justement la baïne qui accédait au canal pour rentrer dans le lac. Une fois arrivé là-bas, il ne fallait que le guider vers la mer, pour éviter qu'il ne se retrouve de nouveau sur une bande de sable. Mais il ne voulait pas me lacher! Il voulait vraiment rester avec moi! Je suis sorti de l'eau, car il faisait quand même froid. Enfin, après un petit temps, il s'est dirigé vers la mer...
L'année d'après, un jour quand j'étais à la plage, j'entends une dame crier " Aaaah il y a un petit garçon en train de se noyer!" Le garçon qui se noyait était mon petit voisin de 7ans. Tout le monde me regardait! Alors, je suis parti en courant sur la plage et je me suis jeté à l'eau et je l'ai sorti. Mais c'était vraiment dur! A l'époque, je ne savais pas comment sauver quelqu'un sans me mettre en danger. Cette fois-là j'avais risqué ma vie pour le sauver. Il avait beaucoup d'eau dans les poumons, mais un couple de touristes a pu le soigner et le sauver. La maman criait et pleurait! C'était une vrai "mamma"! Presque tout le village était là. Dans le village il y avait 10 maisons à tout cassé, qu'ils étaient éparpilées sur les dunes et au bord de la mer. La même année j'ai encore sauvé un garçon, mais ça c'est une autre longue histoire...
C'est incroyable! Tu as sauvé la vie de deux enfants et d'un dauphin!
Oui! En sauvant ces personnes, j'ai acquis une envie et un certain plaisir de sauver les personnes en danger. Plus tard j'étais dans la marine et j'étais souvent sur des bateaux de sauvetage en mer. C'était des bateaux très puissants. Ils étaient fait pour sauver des équipages de grands bateaux pris par une tempête. Pendant les sauvetages, on s'attachait au bateau de sauvetage, par ce que c'était très dangereux.
Pour changer de sujet, comment était ton école dans le village?
Ma première école faisait environ 30 mètres carrés. Elle était super petite! J'allais souvent à cet école. Il y avait tout les enfants du village et on était tous dans la même classe! Les grand avec les petits. Le matin, tout le monde arrivait très tôt à l'école pour attendre la maîtresse.Tu sais pourquoi? Quand elle arrivait le matin, elle distribuait des petits gâteaux et des bouteilles de lait avec du cacao dedans. On adorait ça! Une fois qu'on avait reçu nos petit déjeuners, on était un peu moins obéissants, mais cette petite école était vraiment très sympa. C'est vrai qu'on y apprenais pas grand chose. J'ai fais les trois années de collège chez les Franciscains, oú j'ai beaucoup appris. J'ai beaucoup appris sur des artistes tel que Giotto, Raphaël, Michelangelo,... Tous les classiques, quoi! Ensuite j'ai fait de l'agronomie et deux ans après je suis allé dans la marine. Une fois arrivé à Rome, mon grand rêve était de faire les Beaux-Arts. J'ai pu m'inscrire au lycée artistique de Rome que je faisais le soir. Le matin j'étais au ministère où j'étais au bureau de la construction des bâteaux de la marine marchande et l'après-midi je faisais du théâtre. Je commencais la journée à 8 heures et je terminais à 1h30 du matin! Après le lycée artistique, je suis allé aux Beaux-Arts. Là, j'ai rencontré un homme très intéressant, nommé Luigi Di Sarro. Il était prof d'anatomie. C'était un grand bonhomme. Il a été assassiné. Il avait 37 ans quand les carabinieri (police italienne) lui ont tiré dessus. Apparement c'était une erreure. Mais pour moi, c'est une horreur. Ce n'est pas acceptable de tirer sur n'importe qui sans vraiment savoir l'identité de la personne. On l'avait pris pour un terroriste. Mais Luigi était tout sauf un terroriste! C'était un artiste! Ces années là étaient très dures en Italie, on les appelle "les années de plomb". La police soupsonnait tout le monde. Luigi était calmement en train de rouler dans sa voiture. Sa fiancée était avec lui. Une voiture les suivait, en sortant leurs revolvers, alors, évidemment Luigi a acceleré. Un policier lui a tiré sur le front. La balle était mortelle et il est décédé. Sa fiancé était juste à côté de lui. C'est une histoire tellement horrible. L'histoire la plus triste que je connaisse. Il n'avait rien fait! Le policier qui l'a tué n'a même pas été condamné.
20 ans après sa mort, j'ai rencontré la sœur de Luigi et j'ai appris qu'il y avait un centre dédié à lui. Je me disais que je devais absolument faire quelque chose avec son travail. Alors, en 2008, j'ai organisé une exposition avec ses photographies à Paris et  avec mon travail. Le conservateur de Beaubourg (C.G. Pompidou) a vu son travail et il disait que ses photos étaient très représentatives des années 70 de la photographie Italienne et il a acheté quelque photos pour Beaubourg. J'étais très content!
Merci beaucoup Pietro!
Ben, de rien!




www.pietrantonio.com
www.centroluisidisarro.it

-Jeanne

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